Les conférences
Chaque année, Papyrus propose une série de conférences qui ont lieu à 10h15
à l’auditorium du Palais des Beaux-Arts de Lille (entrée 18bis rue de Valmy).
Elles sont ouvertes à tous.
Samedi 7 octobre 2023
La Vallée des Reines
Par Julie Masquelier-Loorius, Dr en égyptologie
Le nom moderne de « Vallée des Reines » (en arabe Ouadi el-Malikat) témoigne encore du choix de cette nécropole comme lieu de sépulture officiel des femmes de la famille royale au début de la XIXe dynastie – cf. la célèbre tombe de Néfertari, l’une des épouses de Ramsès II. Cependant, l’identification de sépultures d’enfants royaux et de particuliers de haut rang parmi près de cent tombes, montre que le cimetière n’était pas exclusivement destiné à l’ensevelissement des mères et épouses royales.
Samedi 27 janvier 2024
Réflexions sur l’embaumement – 40 ans de fouilles au Ramesseum
Par André Macke, Dr en radiologie, membre de la Mission archéologique française de Thèbes Ouest
L’explication de la technique de préservation des corps en Égypte ancienne a donné lieu à de multiples articles et livres depuis plusieurs décennies ainsi qu'à de nombreuses conférences.
Mon expérience de 45 années de fouilles anthropologiques (sous l'égide de l' UA 1064 CNRS - Louvre puis de la MAFTO - mission archéologique Française de Thèbes-Ouest- directeur Christian Leblanc) dans la Vallée des Reines (1984-1997) puis au Ramesseum (2000-2023...) et la lecture de la bibliographie m'ont permis de me poser beaucoup de questions sur l'origine et la mise en œuvre de la technique, la pensée anatomique des anciens Egyptiens, la motivation de la préservation des corps au centre de la vie des Egyptiens, son évolution à travers 3000 ans d’histoire, le ressenti de la population face à cette mutilation du corps…
Samedi 17 février 2024
La violence en Égypte ancienne
Par Yann Tristant Pr Dr en égyptologie, titulaire de la chaire de Leuven (Belgique)
La palette de Narmer au musée du Caire, l’un des objets les plus iconiques de la culture pharaonique, représente le premier roi d’Égypte, le bras droit levé tenant une massue, la main gauche agrippant les cheveux d’un ennemi à genoux devant, prêt à lui fracasser la tête. Cette scène se retrouve tout au long de la période pharaonique sur la façade des grands temples égyptiens, comme l’un des motifs les plus emblématiques de la puissance du roi. L’iconographie des périodes de formation de la culture égyptienne comprend de très nombreux témoignages de violence, tant archéologiques qu’iconographiques, qui interrogent sur son existence réelle et surtout sa signification au moment où l’Égypte invente le concept de roi et celui d’état. Cette présentation propose de faire le point sur la question de la violence à l’époque prédynastique et sa portée tant sociale que politique.
Samedi 23 mars 2024
Heurs et malheurs de la collection Minutoli
Par Florence Maruéjol, Dr en égyptologie
Avec le soutien du roi de Prusse, en 1820, Heinrich von Minutoli (1772-1846), organise une expédition qui doit le mener en Cyrénaïque, mais qui ne pourra pas dépasser l’oasis de Siwa. Il s’embarque ensuite pour la Haute-Égypte. Pendant son séjour dans le pays, il mène des fouilles à Saqqara et acquiert force antiquités avec l’ambition de rivaliser avec les formidables collections réunies alors par les consuls de France, d’Angleterre et de Suède. Il compte en proposer l’achat au roi de Prusse pour enrichir Berlin. En juillet 1821, il quitte Alexandrie avec ses achats. Arrivé au port de Trieste, il les repartit en deux lots. 97 caisses sont chargées à bord du Gottfried et font voile vers Hambourg. Elles n’arriveront jamais à destination, le navire faisant naufrage à l’embouchure de l’Elbe. Que sait-on des circonstances du drame ? Sait-on quels objets ont disparu ? A-t-on cherché à les retrouver ? Qu’est-il advenu du deuxième lot ?
Samedi 25 mai 2024
Nouvelles découvertes sur les hiéroglyphes et leurs couleurs
Par Renaud de Spens, Dr en égyptologie
Depuis que Jean-François Champollion a découvert la clef des hiéroglyphes, les égyptologues se sont lancés dans une course à la traduction et à la publication de textes, tout en perfectionnant les connaissances dans la grammaire de la langue. Cependant, rares sont ceux qui ont continué à s’intéresser aux hiéroglyphes en tant que tels, et quand ils l’ont fait, ils ont surtout cherché à dater des monuments par la science que l’on nomme la paléographie, qui est l’étude des changements morphologiques des signes. Dans les années 30, Alan H. Gardiner est le dernier grammairien à avoir travaillé sur l’identification des hiéroglyphes. Cependant, une étude attentive de plusieurs milliers d’occurrences de signes détaillés des meilleures époques, et notamment de leurs couleurs, permet de proposer de nouvelles identifications pour près d’un dixième des signes. Ces nouvelles découvertes affinent parfois considérablement la compréhension de certains mots, symboles et concepts fondamentaux de la civilisation égyptienne.
Samedi 22 juin 2024
Les Livres du monde souterrain en Égypte ancienne
Par Florence Mauric-Barberio, Dr en égyptologie, membre de la mission archéologique de Bâle dans la Vallée des Rois.
Au Nouvel Empire, le décor des tombes royales se caractérise par une série de compositions qui dépeignent en textes et en images le parcours solaire nocturne. Il s’agit essentiellement du Livre de l’Amdouat, du Livre des Portes, du Livre des Cavernes et du Livre de la Terre qui traitent tous de la régénération du dieu solaire dans les profondeurs du monde souterrain, depuis le moment de son coucher dans l’occident jusqu’à sa réapparition à l’orient du ciel. Ces compositions nous font pénétrer chacune à leur manière dans les « mystères » de l’Au-delà souterrain dominé par la figure du dieu Osiris : un monde sombre mais fécond, en contact avec les forces premières de la Création, où Rê vient se ressourcer chaque nuit mais où il doit triompher de son ennemi, le serpent Apophis, qui tente de lui faire obstacle.
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